Derniers films vus III: l'affrontement final ?

J'avais plutôt aimer l'ambiance de The Box, mais pour le coup je suis d'accord avec Matt

Je le reverrai pas deux fois !

Ok, on lui a filé un budget plus conséquent, mais après, faudrait savoir si on lui a permis de l'utiliser comme il l'entendait...Et perso, j'adore SOUTHLAND TALES. Mais ça, c'est pas un secret.

Bon sinon :
BE BAD ! : il m'a fallu un certain temps pour entrer dans le film et commencer à l'apprécier, mais une fois fait, c'était que du bonheur. Faut dire que le début est déroutant : la mise en scène est plate, le rythme anesthésiant, les acteurs ont pas l'air de follement s'amuser et le pire, ils s'échangent des dialogues qui ne font vraiment pas naturels : leur langage est bien trop soutenu, on se croirait devant une vieille pièce de théâtre...Cela est censé être justifié par le fait que les deux tourtereaux autour desquels s'articule l'histoire sont très cultivés...moi, je veux bien, mais ce n'est pas parce qu'on a un cerveau bien fait qu'on est obligés de s'exprimer comme un vieux bouquin !
Cela dit, je sentais bien qu'une partie de ce côté fadasse est parfaitement voulu, histoire de contraster avec le déchaînement à venir...et j'avais raison. Parce qu'une fois que Cera commence à se lâcher et à foutre la zone, le film devient de plus en plus plaisant. La drôlerie ne vient pas tant du bordel qu'il fout (même si c'est bien fendard par moment), mais plutôt du fait qu'en s'y employant, il accumule gaffe sur gaffe (le passage avec la BMW est à ce titre hilarant).
Reste que certains défauts persistent : parfois, sans qu'on comprenne pourquoi, les persos se remettent à parler comme des vieux bouquins (et ça dénote sérieusement avec le bordel en cours); la mise en scène n'est pas renversante non plus et tous les passages en animation sont complètement inutiles, faussement poétiques mais vraiment prétentieux. Sans parler de la BO qui réutilise des titres de variété française des 60's/70's, ce que, perso, j'ai trouvé plutôt irritant.
Mais dans l'ensemble, le film m'a bien fait marrer, et en même temps, j'en demandais pas plus en entrant dans la salle.

AMERICAN TRIP : une des meilleurs prod' Apatow, à ranger aux côtés de SUPERGRAVE et FRANGINS MALGRE EUX. C'est un fait, toutes les comédies apparentées de près ou de loin à Apatow sont hilarantes. Et si certaines restent plus dans les mémoires que d'autres, c'est parce qu'elles le sont encore plus, et AMERICAN TRIP fait clairement partie de cette catégorie : les situations tarées s'enchaînent, les répliques hilarantes fusent et tous les comédiens sont excellents (avec quand même une mention pour Russel Brand, complètement grillé dans sa tête; et pour P. Diddy, qui ferait bien d'arrêter le rap pour se consacrer à la comédie, parce qu'il est juste excellent là-dedans). Et vu que le tout est bien rythmé, la mayonnaise prend illico.
Après, on retrouve tout ce qui fait que les films estampillés Apatow sont des tueries : c'est touchant mais jamais mièvre (et l'émotion ne prend jamais le pas sur le rire, au contraire, les deux se complètent), le scénario a vraiment du sens et n'est pas juste un prétexte à accumuler les gags, et on y retrouve même un peu de subversion (le star-system s'en prend quand même plein la gueule).
Jusqu'à preuve du contraire, ça pourrait bien être la comédie de l'année !

Ondine : dommage que la fin expedié en 5 minutes nique pas mal l'ambiance du film. Et une belle Irelande en prime (mais c'est pas la Fille de Ryan non plus)

Piranha 3D : du fun du fun et du fun. Je comprends que pour certains ça ne prend pas mais c'est quand même beaucoup mieux que des trucs pseudo cool comme Zombieland (désolé Spike )

The Shawshank redemption : énorme. On a vraiment l'impression d'avoir passé 20 ans en prison à la fin du film. Et du coup ça m'a peut etre ouvert les yeux sur un aspect du cinéma de Darabont que j'osais qualifié vulgairement de critique social dans The Mist par exemple. Alors que c'est bien plus

Get him to the greek :

Reda a écrit:

Piranha 3D : du fun du fun et du fun. Je comprends que pour certains ça ne prend pas mais c'est quand même beaucoup mieux que des trucs pseudo cool comme Zombieland (désolé Spike Very Happy)

Je suis quand même un peu obligé de répondre, là...
ZOMBIELAND n'a pas la prétention d'être cool, il a juste la prétention d'offrir une comédie poilante avec des zombies en prime. Je fais d'ailleurs partie des fans du films qui trouvent le côté comédie plus réussi que le côté "dézinguage de zombies". La dernière partie du film est fun (et pour moi, en 10 petites minutes, Fleischer enterre tout le film d' Aja, ne serait-ce que parce que son action est lisible et que l'implication émotionnelle pour les persos est évidente - grâce à la comédie qui a précédé), mais elle a un côté un peu forcée, comme si il fallait souligner au marqueur le titre ZOMBIELAND. Alors que lorsque tu piges bien le film, le land en question n'est pas le parc d'attraction de la fin, mais tous les pays, et donc plutôt tout le reste du film, où absolument tout devient possible (même rencontrer Bill Murray et jouer à GHOSTBUSTERS avec lui !). Remarque, ce dernier acte a le mérite de souligner le propos (parce qu'il y a un propos dans ce film...tandis qu' Aja a beau scander que son film est dans la veine de GREMLINS, on en est très loin pour ce qui est de la subversion...à moins que montrer un poisson numérique mordre une teub soit de la subversion, ce dont je doute fortement), mais il n'empêche qu'il a petit côté "passage obligé" qui contraste avec toute la liberté présente dans le reste du métrage. Mais je fais confiance à Fleischer pour corriger ça dans la suite (qui sera d'ailleurs en vraie 3D...ça risque vraiment d'être une belle tuerie).
Tout ça pour dire que malgré quelques petits défauts (en même temps, c'est un premier film...mais putain, si tous les premiers films pouvaient avoir cette allure !), ZOMBIELAND est bien plus sincère, généreux, humble et intelligent que le navet d' Aja.

Mouais... Je préfére largement Piranha. Je m'amuse beaucoup plus devant... Et Aja sait largement mieux filmer que le Fleischer avec son Zombieland qui pue le numérique... Aja, on peut dire ce qu'on veut sur son Piranha, mais même derrière la 3D, j'y ai vu une photo magnifique. Et ça, c'est trop rare de nos jours maintenant... Et faut le souligner.

Bon sinon :

Centurion de Neil Marshall :

Pensant que le Descent de Marshall était un accident de carrière au vu du trèèèèèèèèèèès mauvais Doomsday. Je dois ainsi avouer que je n'attendais vraiment rien de ce Centurion au vu de la B.A. qui n'avait vraiment rien d'exceptionnelle... Et bien finalement, ça se regarde assez facilement.
Marshall digére déjà mieux ses références et arrive à maîtriser un minimum son film même si j'admets que le final est trop vite expédié.
Mais on reprochera toujours ce montage, mou du genou, qui bousille un peu beaucoup le métrage. (Les combats de fin sont d'une mollesse, c'est très loin d'être épique... Et le côté chasse à l'homme du film manque rééllement de tension).
Donc même si le film a un tit côté divertissant et a de très bonnes scènes en première partie, ça se relâche malheureusement en deuxième partie et on fini par devenir passif jusqu'au générique de fin.
Donc en gros, ça a de l'ambition, mais ça manque de beaucoup de choses (on pense au budget surtout) et c'est finalement juste regardable mais sans être inoubliable.

Pas désagréable mais...

ZOMBIELAND offre une image numérique très appréciable, Fleischer la maîtrise. Et je parlais pas du filmage à ce niveau-là, mais clairement au niveau du découpage. Encore une fois, ses scènes d'action sont ultra-lisibles, le type gère très bien l'espace (je ne dis pas que c'est du McT, faut pas pousser non plus, mais c'est déjà bien mieux que 90% de ce qu'on voit actuellement).

Et puis, en fait, je ne sais même pas comment on en est venu à comparer ZOMBIELAND et PIRANHA. Comparer un film "bac à sable" ultra-libertaire avec un produit calibré pour teenagers ricains, c'est vraiment un beau piège à con dans lequel je suis tombé...

My bad si ça l'est

COPAINS POUR TOUJOURS : des gags éculés et/ou ringard et/ou sans queue ni tête (et donc, tout simplement pas drôles, mais plutôt affligeants) + des dialogues tenants plus de la blague de cour de maternelle que de vraies répliques de comédies digne de ce nom = j'ai même pas tenu 10 minutes dans la salle. Record battu !
Et ça me fait plutôt chier, puisqu'à part RIEN QUE POUR CHEVEUX (j'ai su il y a 5 minutes qu'il s'agissait du même réal...je suis pas plus surpris que ça), Sandler et ses films me font marrer d'habitude (ouais, même ce truc indéfendable de LITTLE NICKY, je l'aime bien !). Mais là, non, c'est juste insupportable.

Bah y'a des trucs drôles dans Grown Ups, j'ai trouvé ça bien con. Le truc c'est qu'il est longuet et que y'avait un potentiel qui est finalement ultra mal exploité. Je crois que c'est ça le plus chiant dans ce film...

Garfunkel a écrit:

Bah y'a des trucs drôles dans Grown Ups, j'ai trouvé ça bien con.

Un peu trop pour moi. Quand j'ai vu Rob Schneider choper une pierre brûlante à mains nues pour masser sa vieille femme, j'ai compris que ça n'allait pas voler bien haut. A la limite, j'aurais pu l'accepter si je l'avais avant GET HIM TO THE GREEK, mais passer après cette bombe, ça marche plus.

MEURTRE AU 43EME ETAGE : pas mal. L'histoire n'a rien de très originale (une histoire de harcèlement suivie d'une enquête), mais Carpenter est suffisamment talentueux et appliqué pour la rendre intéressante. J'ai suivi le cours de l'intrigue sans m'ennuyer une minute. Après, reste que la télé n'est clairement pas l'espace où il s'épanouit le mieux : malgré quelques fulgurances par-ci par-là (qui préfigurent parfois HALLOWEEN, tourné un peu plus tard la même année), l'ensemble reste bien impersonnel. Appliqué, certes, bien fichu, mais un brin fade. Cela vient probablement en partie de sa jeunesse de l'époque (il sortait tout juste du tournage d' ASSAUT : 2 films à son actif donc, sans compter que DARK STAR était avant tout un projet de fin d'études), mais surtout, je pense, du cahier des charges imposé par la TV qui est bien trop contraignant pour un maverick comme lui.
Reste que ce téléfilm reste son meilleur à ce jour (et si tous les téléfilms pouvaient avoir cette allure, je regarderais probablement plus souvent la téloche) : bien plus mémorable que le bancal LA FIN ABSOLUE DU MONDE, le sympathique mais pas inoubliable BODY BAGS et je ne parle même pas de...ce truc...que j'ai sciemment effacé de ma mémoire grâce à une lourde gymnastique mentale (d'ailleurs je n'écrirais même pas son titre par pure dévotion). Cela dit je n'ai pas encore vu LE ROMAN D' ELVIS.

LE DERNIER EXORCISME : bon, je ne vais pas mettre des balises à tout bout de champ, donc sachez que je vais spoiler un max. Et j'ai envie de vous dire de lire, puisque ça vous évitera de perdre du fric pour cette merde.
Les trois premiers quarts, c'est juste un mauvais film de plus en caméra subjective (et pour ceux qui se demanderaient pourquoi je suis encore allé voir un de ces films, trois mots : Eli Roth producteur) : le caméraman semble se contorsionner dans tous les sens pour ne rien rater (d'ailleurs hilarant de voir, lors de la "grande" scène d'exorcisme, que le type ne cadre pas uniquement la gamine, mais s'évertue à nous montrer régulièrement les réactions de tous les participants. Ou encore cette scène de course-poursuite hallucinante où il filme sa copine détaler, puis attend que le poursuivant débarque en filmant bien le lieu de passage, et lorsque celui-ci apparaît, le caméraman se décide enfin à courir lui aussi !), de la musique stressante apparaît d'un seul coup de nulle part (on va dire que c'est un reproche un peu fort venant d'un mec qui a aimé DIARY OF THE DEAD, mais reste que dans le Romero l'emploi de la musique était expliqué dès le début...là, vu la fin du métrage, je vois mal qui se serait amusé à coller de la musique par-dessus les images) et, enfin, on assiste même ébahis à des jeux d'ombres et de lumières, à croire qu'un directeur de la photo se planque quelque part dans cette vieille ferme.
Bon, jusque-là, rien à signaler, c'est juste un film d'horreur qui cherche à utiliser de la caméra subjective sans en comprendre les codes et les contraintes. Un peu comme REC 2, en fait. Non, c'est vraiment dans le dernier quart que le film plonge d'abord dans le mauvais, puis dans la connerie abyssale. Au lieu de se contenter d'un pitch simple mais permissif comme on su le faire les meilleurs films du genre jusqu'à présent (LE PROJET BLAIR WITCH, c'est juste trois personnes traquées dans une forêt; REC 1, c'est juste les habitants d'un immeuble en proie à des zombies, et ces concepts sont assumés de A à Z), le film commence à se créer des sous-intrigues, des rebondissements (prévisibles à des kilomètres), une intrigue complexe...mais le tout filmé n'importe comment, évidemment. ça donne l'impression de voir un épisode de Columbo qui aurait été réalisé par un parkinsonien, en fait. Et puis surtout, ça abouti à un climax ahurissant de connerie : après une pseudo-scène d'exorscisme qui culmine à 2 de tension et qui ressemble plus à une vidéo tourné par un gamin de 10 piges avec son téléphone portable et une copine un peu zinzin dans la cabane à outil de son grand-père qu'à autre chose; l'équipe de tournage décide de s'engoufrer dans les bois (histoire de se payer des plans à la BLAIR WITCH, quoi, vive le recyclage) pour finalement tomber sur une messe noire où toute la ville est conviée. Passée le choc d'une scène aussi non-sensique, on assiste à un grand moment de zéderie assez indescriptible qui se finit par un bébé jeté dans les flammes pendant que tout le monde gueule et/ou se fait massacrer. J'ai toujours pas compris à quoi ça rimait, tout ce bordel. Sans compter que ce climax va même jusqu'à trahir le propos développé au début du film : on passe le temps à nous dire que les extrêmistes religieux sont des cinglés, mais au final, bah le père fanatique aurait quand même mieux fait de lui coller une bastos dans la tronche, à sa gamine.
Enfin bref, je pourrais passer du temps à expliquer pourquoi ce film ne rime strictement à rien, mais je crois que j'en ai déjà dit assez.

C'est le film d'ouverture du FEFFS que je vais louper pour un exam.
Aucun regret donc

SUCK : gaffe au titre insidieux, c'est pas un film X. Il s'agit d'une petite série B canadienne assez méconnue racontant l'histoire d'un groupe de rock plutôt minable qui connaît une fulgurante ascension une fois que la seule fille du groupe (qui se charge de la basse...c'est dingue, à chaque fois qu'un film met un scène un petit groupe, la fille est toujours bassiste !) se fait mordre par un vampire et en devient un elle-même, avec tout ce que ça comporte d'avantages et d'inconvénients...
Le gros problème du film, c'est qu'il est cheap et plutôt mal fichu (et le fait que le réalisateur soit aussi l'acteur principal et le responsables des SFX ne doit pas aider). ça aurait donc vite pu tourner à la cata complète, sauf qu'il est bourré de bonnes idées souvent bien exploitées (même si le scénario comporte quelques carences), d'une bonne BO, de guests qui ont l'air de bien se marrer (Malcolm McDowell, Alice Cooper, Iggy Pop, Henry Rollins, Moby...) et surtout d'une vision respectueuse du mythe vampirique (et ça, ça me fait bien plaisir) qui va même jusqu'à magnifier les suceurs de sang lors de la dernière scène.
Rien que pour ça, le film se laisse voir avec plaisir. Malheureusement, pas sûr que ça suffise à le laisser durablement imprimer les mémoires (avec un réal plus talentueux et un peu plus de budget, ç'aurait sûrement été le cas).

Tu sais que c'est authentique ce coup de la fille c'est toujours la bassiste. Va comprendre... Mais en tout cas, toutes les meufs dans un groupe de métal faisaient tout le temps voir souvent la basse. C'est un peu la place de remplissage quand tu comprends rien à la zik. Donc on fout la meuf... c'est un peu macho en gros ! xD

The People vs George Lucas : je suis mitigé. Le film commence très bien avec une vraie émotion face aux fans qui racontent l'été 77 et Star Wars, puis on rigole pas mal sur les abérrations qu'ont mené la décadence et certaines réactions de fans(Yuzna qui était dans la salle se gondolait bien aussi). Et ça tourne rapidement en rond sur la dernière demi-heure.
Et comme le titre l'indique c'est vraiment un film sur les fans. Aucune (ou très peu) d'analyse malgré la présence de Kurtz (enfin il parait, je l'ai zappé), de Gaiman ou de notre Archi tichional.

Reda a écrit:

The People vs George Lucas : je suis mitigé. Le film commence très bien avec une vraie émotion face aux fans qui racontent l'été 77 et Star Wars, puis on rigole pas mal sur les abérrations qu'ont mené la décadence et certaines réactions de fans(Yuzna qui était dans la salle se gondolait bien aussi). Et ça tourne rapidement en rond sur la dernière demi-heure.
Et comme le titre l'indique c'est vraiment un film sur les fans. Aucune (ou très peu) d'analyse malgré la présence de Kurtz (enfin il parait, je l'ai zappé), de Gaiman ou de notre Archi tichional.

D'accord...si y a pas d'analyse (déjà qu'au départ, ça m'intéressait peu), en gros, c'est juste un film de fans pas contents qui balancent leur haine sans véritablement analyser en profondeur le pourquoi du comment. J'ai beau aimer la prélogie (et tôt ou tard, nous autres les amis de la prélogie, nous vaincrons...si, si), je suis pas aveugle non plus, je vois qu'elle a des défauts (bon, y a Jar Jar évidemment, y a le tout mou EPISODE II qui ne vaut que pour ses derniers plans et quelques broutilles par-ci par-là). Si ces défauts étaient expliqués, analysés, retournés dans tous les sens par des érudits de la saga, je matterais sûrement ce film...Mais si c'est pour tout rejeter en bloc en balançant des prétextes qui ne concernent que ceux qui les énonce, je suis pas preneur. Autant traîner sur un forum allociné dans ce cas.

LES RUNAWAYS : un biopic plat, sans consistance, totalement creux et vide. Des persos sans profondeur (impossible de ressentir quoi que ce soit pour eux); une réalisation impersonnelle et plate digne d'un téléfilm bas de gamme; et un scénario bâclé, incapable de retranscrire la folie des 70's et le succès du groupe (en guise de preuve de démonstration de leur succès, on a droit à un rapide montage de 30 secondes maxi fait de coupure de journaux et d'une chanson live devant un public en délire...composé de 10 jeunes japonaises qui couinent. Waoh, qu'est-ce que c'est glam !). En bref, le film manque de chair, de tripes, de consistance, d'émotion, de rage...enfin, de rock quoi ! Et pour un film avec un sujet pareil, c'est quand même bien dommage de se retrouver face à un truc aussi terne.
Seul bon point : montrer que les Runaways n'était rien de plus qu'un groupe fabriqué de toutes pièces et que seule Joan Jett avait un vrai sens artistique. Sauf que le film n'assume jamais totalement ce fait, et que Jett est tellement caractérisée n'importe comment (et en plus jouée sans conviction par Kristen Stewart...à moins que ce ne soit son jeu habituel. Vu TWILIGHT, ça se pourrait, hélas. Elle est bien loin la gamine de PANIC ROOM...) qu'il est impossible de s'intéresser vraiment à elle.
Tellement anecdotique ce film, que je suis sûr d'en avoir déjà absolument tout oublié dans 2 heures.

Spike a écrit:

Reda a écrit:

The People vs George Lucas : je suis mitigé. Le film commence très bien avec une vraie émotion face aux fans qui racontent l'été 77 et Star Wars, puis on rigole pas mal sur les abérrations qu'ont mené la décadence et certaines réactions de fans(Yuzna qui était dans la salle se gondolait bien aussi). Et ça tourne rapidement en rond sur la dernière demi-heure.
Et comme le titre l'indique c'est vraiment un film sur les fans. Aucune (ou très peu) d'analyse malgré la présence de Kurtz (enfin il parait, je l'ai zappé), de Gaiman ou de notre Archi tichional.

D'accord...si y a pas d'analyse (déjà qu'au départ, ça m'intéressait peu), en gros, c'est juste un film de fans pas contents qui balancent leur haine sans véritablement analyser en profondeur le pourquoi du comment. J'ai beau aimer la prélogie (et tôt ou tard, nous autres les amis de la prélogie, nous vaincrons...si, si), je suis pas aveugle non plus, je vois qu'elle a des défauts (bon, y a Jar Jar évidemment, y a le tout mou EPISODE II qui ne vaut que pour ses derniers plans et quelques broutilles par-ci par-là). Si ces défauts étaient expliqués, analysés, retournés dans tous les sens par des érudits de la saga, je matterais sûrement ce film...Mais si c'est pour tout rejeter en bloc en balançant des prétextes qui ne concernent que ceux qui les énonce, je suis pas preneur. Autant traîner sur un forum allociné dans ce cas.

Une grande partie du film est vraiment jouasse mais d'après l'aveu du réalisateur quand je l'ai interviewé, il avait peur de tomber dans la spéculation.
Dommage parce que parler mythologie ce n'est pas spéculer et un des passages de Djoumi très interressant sur le pouvoir de Star Wars m'a été ressorti par O Philippe... qui l'a quand même coupé au montage.

Bref, je vous linkerai sur l'ouvreuse si vous le voulez bien.

Je le veux bien !

INFORMERS : adaptation du pseudo-recueil de nouvelles (mais véritable roman dissimulé) Zombies de Bret Easton Ellis. Un film qui divise, se chopant à la fois par certains le titre de "meilleure adaptation de BEE à ce jour" (faut pas pousser, non plus) ou de "merde sans intérêt" (et là aussi, faut pas déconner). En fait, c'est clair que le film a un style assez froid, impersonnel; mais perso, il me semble évident que c'est totalement voulu pour instaurer un certain recul par rapport aux protagonistes, tous plus irrécupérables les uns que les autres. Une façon de faire voir sans véritablement porter de jugement, juste retranscrire un état d'esprit pourri, et laisser le spectateur en déduire ce qu'il veut. Dans ce sens, on est très proche des romans d' Ellis, qui font preuve d'un détachement choquant et réellement percutant quand les persos se mettent à commettre des actes exécrables. Donc, de ce point de vue là, c'est très réussi, d'autant plus que tous les acteurs sont excellents dans leurs rôles de timbrés.
Le problème, c'est qu'Ellis accompagne toujours ses récits d'une sorte d'humour à froid, très sarcastique...et le film en est quasiment dénué, d'où parfois une sensation de tourner un peur en rond. De plus, malgré leur apparence de vide, les romans d' Ellis font toujours preuve d'un vrai sens de la narration qui fait subir un véritable cheminement à ses protagonistes, avec souvent des dernières pages poignantes. Ici, il y a bien une narration, un cheminement, mais rien de très poignant...même si la toute dernière scène est très réussie.
En bref, malgré des défauts évidents, le film est loin d'être un ratage complet. S'il ne vaut pas LES LOIS DE L'ATTRACTION ni même AMERICAN PSYCHO, il n'en reste pas moins une adaptation honnête, réellement intelligente parfois et souvent choquante (Rourke et son perso remportent la palme à ce niveau-là). Et ça, c'est déjà pas mal.

Dix bonnes raisons de te larguer : un film du début du siècle, où adapter Shakespeare en teen movie avec des gags plus nuls les uns que les autres étaient à la mode. Mais ça reste marrant de revoir la gueule de gosse de Gordon-Lévitation

Avatar SE : toujours aussi bon bordel !!!

RESIDENT EVIL AFTERLIFE 3D : Que peut-on en dire ? Ce n'est même pas mauvais. Bien sûr, les sfx sont moches, la 3D quasi-inexistante, le scénario affligeant, les acteurs nuls, la réalisation tâcheronne au possible. Tout ça réunit fait, effectivement, un mauvais film.
Mais avec ce film, on trouve quelque chose qui est (heureusement, putain !) extrêmement rare dans le 7ème art. Quelque chose en plus, une sombre étincelle qui transforme le tout en nouvelle référence du nanard ultime; quelque chose qui s'enfonce tellement loin dans la nullité qu'il en annihile tout sens commun, qui neutralise toute analyse critique, qui va même au-delà de ce qu'on qualifie habituellement de mauvais, quelque chose qui fait que ce film ne frôle pas, non il fonce à vitesse grand V dans la nullité cosmique que seuls Ed Wood et Bruno Mattéi ont su atteindre jusqu'à présent.
En clair : RESIDENT EVIL AFTERLIFE 3D est la pire chose que l'on est vu sur grand écran depuis MORTAL KOMBAT DESTRUCTION FINALE. Carrément.