Los Desperados à Cannes !

Salut les gens !

Pour vous dire que Boubkar et moi allons à Cannes ces jeudi et vendredi, au Short Film Corner, pour vendre l'association ainsi que nos courts-métrages respectifs, "LA VOCATION" et "AE [EUDANL'AH]".

Bonne chance et bon courage à nous ! Et on vous raconte tout ça à notre retour !

Yeah c'est bon ça !!
Bonne chance les gars !

Break two legs

Ben alors ? Qu'est ce que vous nous avez faits ? Même pas restés pour le Noé demain ???

Bilan ?!

A mon avis: ils se sont pointés là bas bien trop tard...et probablement un peu paumés dans cet immense bordel (parfois jouissif) qu'est Cannes.

Le Noé, c'était complet la veille. Au niveau des places de cinoche pour les longs-métrages, c'était n'importe quoi.

En gros, il y a un principe de points. Plus tu as une accréditation qui déchire, et plus t'as de points. Et plus t'as de points, et plus tu peux réserver tôt des places pour les projections. Donc quand t'as une accréditation pourrie, tu peux te brosser pour pouvoir réserver pour un film...

A moins de mendier, c'est très difficile d'obtenir des places pour les flms intéressants.

On aurait pu voir le Tarantino, à 12h, mais une heure avant, la salle était déjà au complet... Bizarre, vu que ce n'était pas une projo sur invitation, mais en entrée libre sur présentation de l'accréditation. Donc soit c'était n'importe quoi. Soit les gens se sont pointés au moins deux heures avant, ce qui franchement n'était pas mon trip, ni certainement celui d'Alex.

Les seuls films qu'on a vus au final étaient des courts-métrages: une sélection de courts-métrages de la Cinéfondation, ainsi qu'un court-métrage qui est en Compétition officielle. Alex et moi étions consternés. Tous les courts-métrages se ressemblaient. C'étaient des films chiants dans lesquels il ne se passait rien, et au moment où tu crois qu'il va se passer quelque chose, le générique de fin défile.

Pour ce qui est du Short Film Corner, où étaient présents Eudanl'ah et La Vocation, c'était un sacré bordel. Il faut dire qu'on ne s'était pas bien préparés: il aurait fallu qu'on envoie des affiche, qu'on amène des flyers, etc... Une fois préparés, je pense qu'on peut faire en sorte de créer une visibilité pour son film. Mais le rapport coût d'inscription du film/visibilité du film me semble vraiment faible, puisqu'au final, malgré tout, seulement quelques personnes verront ton film (au mieux, quelques dizaines).

Quand tu arrives sur la page d'accueil de l'ordi où tu peux voir les films du short Film Coner, on te propose d'abord une sélection de courts-métrages (courts-métrages en compétition, courts-métrages sélectionnés dans uen thématique du short Film Corner (genre "Films soutenus par Kodak", "Films financés par Canal+", "Films polonais"), bref, que des films bénéficiant déjà d'une certaine publicité, et bénéficiant certainement de copinage. Ensuite, si tu veux voir un film en-dehors de ces sélections (genre les nôtres), tu tapes des mots-clés ou la référence du film. Il faut donc déjà que tu saches que le film existe avant même d'arriver devant l'ordi.

Les acheteurs, tu ne les rencontres même pas, tu ne sais pas qui ils sont, où les trouver.

C'était donc certainement la dernière fois que j'inscrivais un film là-bas, c'est vraiment une arnaque. D'autant plus que les gens susceptibles d'y voir ton film (acheteurs, etc) sont également susceptibles de le voir dans plein d'autres festivals, vu qu'ils doivent se tenir au courant. Mieux vaut envoyer son film dans plein de festivals, plutôt que de l'envoyer au short Film Corner donc: tu toucheras plus de gens, ainsi qu'un vrai public, et tu dépenseras moins.

A l'appartement Kodak, on m'a servi un des jus d'orange les plus dégueu de mon existence. Au short Film Corner, ils n'avaient même pas d ejus de fruits: on m'a servi un Fanta.

Bref, la loose jusqu'au bout.

Sinon, il a fait beau, la mer était belle. Ca c'était cool. Mais l'ambiance était vraiment morte, et décidément, j'ai du mal avec ce festival, où les gens, même ceux qui ne sont absolument personne, ne font que se montrer. Clairement pas le genre d'ambiance que j'aime.

On a donc décidé avec Alex de rentrer aussitôt, pas dégoûtés, parce qu'on a trouvé cette expérience négative mais très enrichissante. Juste on ne se sentait pas à notre place.

Merci pour la rapport ! Pour le Noé, il me semble qu'il y avait une autre projo demain... Dommage.

Sinon, je vous le dis, on s'organisera mieux et on y retourne ! Si si ! L'année prochaine, logés chez mon père à côté et bien préparés. Y'a de bonnes opportunités à choper, mais faut avoir fait un topo sur celles ci.

Voilà voilà.

En gros, tu vas à Cannes pour rencontrer les gens que tu as déjà prévu de rencontrer. Sur place, il n'y a personne. Ou alors, autre possibilité, te bourrer la gueule toutes les nuits à des soirées pour tenter de croiser quelqu'un qui pourrait, s'il est suffisamment émêché, te proposer un rdv le lendemain.

Ce n'est pas cet univers du cinéma que j'apprécie. L'industrie, le commerce, oui ! La fanfaronnade et le "m'as-tu-vu", NON !!!!

Et pour continuer, ce qu'on a bouffé sur la route à l'aller et au retour était dégueu, le croissant le matin était dégueu.

Seuls points positifs, j'ai croisé deux potes que j'avais pas vu depuis longtemps (que j'aurais pu voir à Paris).

Expérience négative, et donc positive, mais quand-même inutile. Et rien de jouissif, juste un gros bordel bien rangé avec des cases, dans lequel tu ne peux pas te perdre tellement c'est fermé de partout.

Et sinon, inutile d'y retourner si on n'a rien à montrer. Il faut montrer, et il faut déjà savoir avant à qui on va le montrer. Cannes n'est qu'un lieu de rendez-vous déjà programmés pour la plupart. Amener affiches et flyers ne sert à rien de plus.

Notre organisation avec Boubkar depuis quelques semaines était au final parfaite vu le résultat obtenu. Je le répète, les opportunités ne se créent pas là-bas, elles se concluent ou se confirment. Le travail se fait en amont, à Paris, tout au long de l'année.

Et la coc' était bonne ???

Petite touche d'humour...

Ah oui, le petit-déjeuner cannois dégueu, j'avais oublié!

La coc', on ne nous en a même pas proposé. Un comble jusqu'au bout.

C'est la crise pour tout le monde.